Solennité du jour : 5 mai 2024 DIMANCHE de l’aveugle-né (6ème de Pâques)

DIMANCHE DE LAVEUGLE-NÉ (6e dimanche de Pâques)

Pour la fête des Tabernacles de l’an 29, Jésus refuse de monter solennellement à Jérusalem, mais il s’y rend ensuite en cachette. L’évangéliste Jean est le seul à nous raconter ce qui s’est passé à cette occasion (7-10, 21). Un aveugle de naissance, pour exciter la compassion, criait son malheur. Seuls avec leur Maître, les disciples trouvèrent leur franc- parler et, sans plus de réflexion, exprimèrent leur embarras devant ce cas troublant du « problème du mal » : une souffrance ne pouvant être infligée par Dieu sans avoir été méritée, et ce malheureux étant aveugle de naissance, quel est le coupable ?

Jésus sait que la souffrance est loin de répondre toujours à une faute ; Dieu a ses desseins qu’il n’est pas permis de sonder. Mais il sait aussi que, dans le cas présent, Dieu a en vue de mettre en oeuvre sa bonté.

Pour mettre à l’épreuve la confiance de l’aveugle, Jésus lui met sur les yeux un peu de terre délayée dans la salive et lui commande d’aller se laver à la piscine de Siloé : étrange remède ! Jésus seul est capable d’enlever le péché. Et ce miracle est un rappel des eaux du baptême qui accordent la rémission des péchés par la foi dans celui qui est l’Envoyé de Dieu (sens du mot Siloé).

L’homme va, se lave et voit clair. Mais, c’était un jour de sabbat. Jésus venait de s’attirer une nouvelle cause de haine.

Le miracle met en lumière les « prétentions » de Jésus à la filiation divine et, par suite, à l’interprétation de la loi du sabbat. Les Pharisiens mettront tout en oeuvre pour nier la réalité de la guérison, la plaçant, malgré eux, en évidence.

L’évangéliste raconte toutes ces allées et venues, les échappatoires inventés par l’obstination de ceux qui ne veulent pas voir, la crainte qu’inspirent les Pharisiens, le processus de la foi dans une âme sans préjugés. Les Pharisiens n’ont pas été les derniers à nier un fait miraculeux au nom des principes. Tout notre rationalisme en est là.

Le dernier argument des prêtres est de chasser le pauvre homme. C’était lui procurer l’occasion de rencontrer Jésus qui le cherchait. Sa reconnaissance intrépide le disposait à la foi. Et cette foi, portant sur la personne du bienfaiteur, atteignit le Fils de Dieu. Voilà la lumière accordée à cet homme sans culture, tandis que les doctes s’entêtaient dans leur orgueil : « Je vous loue, ô Père…, pour avoir caché ces choses aux sages et aux habiles, et pour les avoir révélées aux petits » (Matthieu 11, 25 et Luc 10, 21).

Ce ne serait rien d’être aveugle ; ce qui est grave, c’est de se croire clairvoyant et de poser comme juste, alors qu’on ne voit rien et qu’on croupit dans le péché.

KONDAKION DE L’AVEUGLE-NÉ Mode 4.

Aveugle des yeux de l’âme, je m’approche de toi, i Christ, comme l’Aveugle-né, te criant dans mon repentir : « Tu es la lumière resplendissante pour ceux qui sont dans les ténèbres ».

5 MAI Mémoire de la sainte et glorieuse martyre IRÈNE.

Fille de roi, Sainte Irène fut convertie à la foi par Saint Timothée, disciple de Saint Paul. L’empereur Justinien fit bâtir à Constantinople une splendide basilique en son honneur.

TROPAIRE Mode 4

Ta brebis, ô Jésus, crie d’une voix forte : « Mon époux, c’est toi que j’aime, c’est pour te chercher que je combats, c’est avec toi que je suis crucifiée et ensevelie par ton baptême. Pour toi je souffre, afin de régner avec toi. Pour toi je meurs, afin de vivre en toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour toi. » Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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