31 DECEMBRE CLOTURE DE LA FÊTE DE NOËL,
et mémoire de Sainte MELANIE la Romaine.
OCTAVE DE NOËL.
Deux patriciennes portèrent à Rome le nom de Mélanie. La première, appelée Mélanie l’Ancienne, petite-fille de Marcellin le Consulaire et épouse de Valère Maxime, préfet de Rome sous Julien l’Apostat, naquit en Espagne. Veuve à 22 ans, elle conçut le vif désir de ses consacrer à Dieu. Elle confia son fils Publicola à un tuteur, vendit la plus grande partie de ses immenses propriétés et s’embarqua pour Alexandrie, où elle distribua ses richesses aux pauvres et aux monastères. Elle alla visiter en Nitrie les Pères du désert, s’entretint longuement avec eux pendant six mois, visitant tous les saints anachorètes du désert et s’instruisant auprès d’eux. Elle construisit à Jérusalem vers 375 un monastère où elle se retira durant 27 années en compagnie d’une cinquantaine de vierges consacrées. Auprès d’elles était le célèbre écrivain Rufin, originaire d’Aquilée en Italie, lequel, honoré, dans la suite, de l’ordination sacerdotale, eut, en même temps que Sainte Mélanie, la pieuse pensée de construire à Jérusalem un hospice pour recevoir les évêques, prêtres, moines et vierges qui viendraient en pèlerinage aux Lieux Saints. Son fils Publicola, orné de la plus haute éducation et des plus belles manières, sans parler de l’heureux mariage qu’il avait contracté, parvint aux hautes dignités de l’Empire.
Sainte Mélanie la Jeune que nous fêtons aujourd’hui était fille de Publicola ; elle naquit à Rome vers 383. Avec son mari Pinien, elle s’embarqua vers 409 pour l’Afrique, où les deux époux passèrent sept ans, puis en 416, en compagnie d’Albine, mère de Pinien, ils vinrent à Jérusalem. Albine étant morte en 431, sainte Mélanie s’enferma dans une petite cellule sur le mont des Oliviers. Elle y éleva un monastère qui contint environ 90 vierges que la sainte dirigeait, mais si humblement qu’elle se faisait comme la servante de toutes. Elle s’approchait tous les jours des Saints Myrstères. Après la mort de Pinien, elle fonda un monastère pour les hommes, afin d’assurer les offices liturgiques selon le rite romain dans l’église de l’Ascension. Elle mourut en paix le 31 décembre 439.
Au moment où toutes ces saintes personnes se trouvaient loin de Rome, survint l’invasion barbare de 410, qui saccagea et dévasta toute la Ville, n’épargnant pas même les statues de bronze du forum. Pendant que les malheureux habitants de Rome étaient tous captifs, elles seules, s’étant consacrées à Dieu sur les exhortations de Mélanie, échappaient à l’effroyable catastrophe.
TROPAIRE DE NOËL Mode 4
Ta Nativité, Christ notre Dieu, a fait luire dans le monde la lumière de la Connaissance. En elle, les adorateurs des astres apprirent d’un astre à t’adorer, Soleil de justice, et à te reconnaitre comme l’Orient venu d’en-haut. Seigneur, gloire à toi !
HYPAKOÏ Mode 8
Petit enfant couché dans une crèche, le ciel a convoqué par un astre et conduit vers toi les Mages, ces prémices des nations, qui furent stupéfaits de voir, non des sceptres et des trônes, mais une extrême pauvreté. Quoi de plus modeste, en effet, qu’une grotte ? Quoi de plus humble que les langes, dans lesquelles cependant a resplendi la richesse de ta divinité. Seigneur, gloire à toi !
KONDAKION DE NOËL Mode 3
En ce jour la Vierge enfante l’Etre transcendant. La terre présente une grotte au Dieu inaccessible. Les Anges chantent sa gloire avec les bergers. Les Mages cheminent avec l’astre. Car pour nous vient de naître un enfant nouveau-né, le Dieu d’avant les siècles.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby.