Jean, fils de Zébédée, travaillait, comme son frère Jacques, avec Pierre et André son frère. Ils étaient pêcheurs sur le lac de Génésareth. Jean et André étaient aussi disciples de Jean Baptiste. C’est celui-ci qui leur désigna le Seigneur. « Attachant son regard sur Jésus qui passait, il dit : Voici l’Agneau de Dieu. » Jean fut, avec Jacques, Pierre et André, l’un des quatre premiers disciples que le Seigneur appela à sa suite, puis, l’un des trois témoins de la Transfiguration. Son frère Jacques et lui demandèrent un jour à Jésus ; d’être assis l’un à sa droite, l’autre à sa gauche, quand il serait parvenu dans sa gloire. Jésus, en réponse, leur promit de boire le calice qu’il boirait lui-même, c’est-à-dire de s’associer, dans ses souffrances, à la même œuvre de Rédemption. C’est lui que Jésus envoya avec Pierre préparer la salle haute pour manger la Pâque. Il reposa sur le sein de son Maître pendant la dernière Cène, et fut le seul Apôtre qui ait assisté « tout près » au supplice de la croix. C’est à lui que Jésus mourant confia sa Mère bien-aimée, et c’est chez lui que Marie demeura à partir de ce jour. Au jour de la Résurrection, il fut le premier disciple, avec Pierre, à répondre à l’appel de Marie Magdeleine qui leur annonçait la disparition du Corps du Seigneur. Après l’Ascension, il est probable qu’il resta à Jérusalem jusqu’à la mort de la Vierge. Il alla ensuite en Asie Mineure et résida plus sûrement à Éphèse. Durant la persécution de Domitien (95), il fut mené à Rome où il fut jeté dans de l’huile bouillante dont il miraculeusement sain et sauf. Exilé à l’île de Patmos, il y reçut la Révélation de l’Apocalypse. De retour à Éphèse, après lamort de Domitien, il y mourut à un âge très avancé, et y fut inhumé.
Apôtre vierge, il a mérité d’être appelé « le disciple que Jésus aimait ». La tradition byzantine le nomme « théologien ». Auteur du dernier Évangile, de trois lettres canoniques et de la Révélation de l’Apocalypse, il est le chantre inégalé de la divinité du Verbe fait chair. Ses accents incomparables ont amené la tradition iconographique à le symboliser par l’aigle de la vision d’Èzéchiel (1, 10). Bien que le mot « Metastasis » du titre de la fête d’aujourd’hui soit entendu par plusieurs auteurs comme signifiant simplement simplement la mort de S. Jean, néanmoins il semble bien que les anciens l’aient entendu dans le sens d’une véritable assomption de l’âme et du corps ; plusieurs, en effet, ont cru que Saint Jean, emporté dans une morte sereine comme dans un songe, ressuscita et fut reçu au ciel, tout comme l’enseigne l’Église au sujet de la Sainte Mère de Dieu.
TROPAIRE Mode 2.
Apôtre bien-aimé du Christ Dieu, hâte-toi de délivrer un peuple sans défense. Celui qui t’a permis de te reposer sur sa poitrine l’accueillir a tombant à ses piEds afin d’intercéder pour nous. Prie-le, ô Théologien, de dissiper le nuage persistant du paganisme et demande-lui pour nous paix et grande miséricorde.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby