DIMANCHE DE LA TOUSSAINT (1er dimanche après la Pentecôte)
Avant l’introduction de la Fête-Dieu dans l’Église Melkite, la Toussaint clôturait le temps pascal. Elle vient bien à sa place, après la Pentecôte, car toute sainteté est le fruit de l’Esprit.
L’Église nous invite à honorer en ce jour les différentes catégories de saints et à nous rappeler par là ce qu’est la sainteté elle-même.
À l’état initial, la sainteté se confond avec la charité surnaturelle, ou, si l’on veut, avec la justification. En ce sens, tous ceux qui sont en état de grâce sont des saints ou, mieux, des sanctifiés.
A un titre supérieur, sont des saints ceux qui sont conscients de la grâce qui est en eux. Ainsi S. Paul appelle indifféremment « saints » tous les croyants.
Mais, au sens habituel, la sainteté est la perfection de la charité.
Il est évident que la charité est le seul élément commun par lequel nous puissions définir toute sainteté, car rien de ce qu’a pratiqué tel ou tel saint ne paraît essentiel à la sainteté à part la charité qui est la mesure et la forme de tout progrès spirituel.
Certains saints, par leur état de vie, se rapprochent tellement de nous qu’ils ont eu, pour ainsi dire, à mener la même vie que la nôtre. Nous n’avons presque pas d’effort de transposition à faire.
Ce n’est pourtant pas le cas le plus fréquent : car l’expérience religieuse d’un chacun est unique, comme sa personnalité et la grâce qui lui est donnée. Tant d’éléments individuels la caractérisent : origine, milieu, études, activités, etc… Les circonstances de temps et de lieu sont si variables et les besoins de la société si divers que la grâce aussi doit se diversifier. D’où naît le danger de limitation littérale.
Chacun de nous a sa propre sainteté à faire , avec la grâce de Dieu.
L’exemple des saints nous instruit, en nous suggérant bon nombre d’exemples ; il nous pousse, en nous encourageant ; il nous obtient des grâces. Mais l’essentiel est de collaborer avec la grâce, présente pour façonner en nous la stature parfaite du Christ en restant fidèles à son Esprit.
TROPAIRE DE TOUS LES SAINTS Mode 4.
Revêtue, comme de pourpre et de lin fin, du sang de tous ceux qui, dans le monde entier, furent tes témoins, ton Église te crie par eux, ô Christ Dieu : « Montre à ton peuple ta compassion ; à ton État accorde la paix, et à nos âmes fais grande miséricorde. »
26 MAI Mémoire du saint Apôtre CARPUS, l’un des 70 Disciples de Notre Seigneur.
Saint Carpus reçut probablement dans sa maison l’Apôtre Saint Paul lors de son passage à Troas. L’Apôtre écrit en effet à Timothée : «En venant, apporte le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpus » (II Timothée 4, 13). La tradition rapporte qu’il fut établi par Saint Paul évêque de Bérée en Thrace, et qu’il fut mis à mort par les Juifs en haine de la foi chrétienne.
TROPAIRE Mode 3.
Saint Apôtre Carpus, intercède auprès du Dieu miséricordieux afin qu’il accorde à nos âmes le pardon des fautes.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby