21 NOVEMBRE ISODOS ou entrée au Temple de NOTRE DAME LA TRES SAINTE MERE DE DIEU
L’origine de cette fête est en relation avec le Protévangile (apocryphe) de Saint Jacques. Selon cet écrit, après l’enfantement miraculeux de Sainte Anne, la Très Sainte Vierge ayant achevé ses deux ans, Joachim dit à sa femme : « Conduisons-la au Temple du Seigneur, comme nous l’avons promis ». Anne dit : « Attendons encore sa troisième année, de peur que l’enfant ne réclame son père ou sa mère, et ainsi ne marche pas droit devant le Seigneur ». Quand l’enfant eut trois ans, Joachim dit : « Appelons d’entre les filles des Hébreux celles qui sont sans tâche, et qu’elles prennent chacune une lampe et que ces lampes soient allumées, de peur que l’enfant ne se retourne pour regarder en arrière et que son cœur ne soit retenu captif hors du Temple du Seigneur ». Ainsi firent-ils. Le prêtre Zacharie la reçut et lui dit : « Que le Seigneur glorifie ton nom », et il la déposa sur le degré de l’autel. Là, Marie fut nourrie par un ange jusqu’à l’âge de douze ans. Quand arriva pour elle le temps de se marier, Joseph la reçut des mains des prêtres, et la retira du Temple du Seigneur.
Quels que soient les fondements de cette gracieuse légende, l’Eglise nous invite avant tout à méditer le mystère de la préparation intérieure de Marie à sa vocation de Mère de Dieu. Cette préparation est une remise totale de soi-même, en « hostie immaculée », « comme un vase très sacré » qui doit recevoir le corps du Verbe incarné, « temple vivant et trône du Roi, élue pour être sa Mère », « l’arche spirituelle renfermant le Verbe incompréhensible ». Le miracle de sa subsistance de la main de l’Archange est le symbole de sa vie spirituelle entièrement nourrie de la volonté de Dieu.
Historiquement, cette fête a pour origine la dédicace de l’Eglise Sainte Marie la Neuve à Jérusalem (novembre 543). Elle fut généralisée à tout l’Orient au VIIème siècle. Le pape Grégoire XI l’introduisit à Avignon à la fin du XIVème siècle. Puis elle fut établie dans tout l’Eglise romaine en 1585 par Sixte V.
TROPAIRE DE LA FETE Mode 4
C’est aujourd’hui le prologue de la bienveillance de Dieu, et la proclamation anticipée du salut des hommes. La Vierge se montre ouvertement dans le Temple de Dieu, et à tous elle annonce à l’avance le Christ. Crions-lui nous aussi à haute voix : Salut, ô Accomplissement du plan du Créateur.
KONDAKION DE LA FETE Mode 4
Le Temple très pur du Sauveur, sa précieuse chambre nuptiale, demeurée Vierge, trésor sacré de la gloire de Dieu, est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin. Les anges de Dieu lui chantent : Voici le tabernacle céleste.
CHANT A LA VIERGE Mode 4
Les anges, voyant l’entrée de la Toute-Pure au temple, étaient dans l’admiration, contemplant comment la Vierge entra dans le Saint des Saints. Qu’aucune main profane ne touche cette Arche vivante de Dieu, mais que les lèvres des fidèles redisent sans cesse à la Mère de Dieu la salutation de l’ange et s’écrient avec joie : ô Vierge pure, tu es plus élevée que toute créature.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby.