Saint Crescent était originaire de Myre en Lycie, de famille noble et avancé en âge. Voyant que l’impiété et l’adoration des démons triomphaient et que plusieurs, asservis à l’erreur, rendaient un culte aux objets inanimés, il vint au milieu d’eux, les exhortait à se repentir de leurs vaines croyances et à revenir vers le Dieu que les chrétiens adorent, le Créateur de toutes choses et le maître de la vie. Le gouverneur le traita alors de « mauvais génie », parce qu’il allait spontanément au-devant des plus atroces souffrances. Le Saint répondit que souffrir était le suprême bonheur. À toutes les questions que lui posait le gouverneur sur son pays et sur son nom, il répondait invariablement qu’il était chrétien. Il refusa absolument de sacrifier aux idoles, et rejeta même le conseil que lui donnait le gouverneur de simuler un tel geste, mais il confessa Dieu constamment, disant que le corps ne peut rien faire de lui- même qui n’ait été approuvé par l’âme, puisque c’est elle qui le conduit et le meut. Alors il fut étendu par terre et frappé cruellement, puis jeté dans un bûcher ardent. Le feu le respecta si bien que pas un seul de ses cheveux ne fut touché par le feu. Alors il rendit son âme à Dieu.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby