Solennité du jour : 13 SEPTEMBRE 2024 DÉDICACE de la Basilique de la Résurrection. — VIGILE de L’Exaltation de la vénérable et vivifiante Croix. — Mémoire du saint hiéromartyr CORNEILLE le Centurion.

Le souvenir de l’emplacement de la crucifixion de Jésus fut conservé fidèlement par les chrétiens de Jérusalem, malgré leur absence, de courte durée, pendant et après le siège Titus. Le site était caractérisé par le mamelon du Golgotha, ou crâne, et par le tombeau, creusé à même le rocher. En 135, l’empereur Hadrien fit couvrir de remblais tout le Golgotha, pour agrandir la ville sur un plan-type de colonie romaine. Le Saint-Sépulcre fut alors enfoui sous l’esplanade qui devait supporter le Capitole.

Constantin, pour rendre grâce à Dieu de l’heureuse conclusion du Concile de Nicée, voulut édifier une basilique sur le lieu de la Rédemption du monde. L’évêque Macaire indiqua l’emplacement du tombeau, là où la tradition en conservait le souvenir. L’esplanade une fois dégagée, le sépulcre du Seigneur fut retrouvé à l’endroit indiqué. On l’isola de la masse rocheuse, dont on abaissa le niveau tout autour, de façon à lui donner la forme d’un mausolée circulaire, forme consacrée pour glorifier les tombes fameuses. Ainsi dégagé, il fut enchâssé dans un grandiose édifice, recouvert d’un dôme : l’Anastasis (ou Résurrection), auquel fut adjointe une basilique à cinq nefs, du même type que celle de Bethléem qui subsiste jusqu’aujourd’hui et lui est contemporaine. Constantin choisit comme date la dédicace le 13 septembre, pour remplacer la fête païenne de la dédicace du temple romain de Jupiter Capitolin qui se célébrait traditionnellement ce jour.

L’édifice consacré le 13 septembre 335 fit l’admiration de générations de pèlerins, jusqu’au 4 mai 614 où il fut entièrement réduit cendres, lors du sac de Jérusalem par les Perses, qui emportèrent le bois vénéré par la tradition comme étant celui de la Sainte Croix. Ce fut l’higoumène du monastère attenant, Modeste, qui réalisa une élémentaire restauration, le Patriarche Zacharie étant captif. En 628, Héraclius rapporta la Sainte Croix, après sa victoire sur Chosroès. En 638, la ville fut prise par le calife Omar, qui se montra libéral envers les chrétiens. La petite « mosquée du parvis », construite au Xème siècle, commémore son passage au tombeau du Christ. Plus ou moins maltraitée au cours des siècles, la Basilique fut entièrement rasée par le calife fatimide Al Hâkem, qui fit détruire même le rocher du tombeau (1009) que les destructions précédentes avaient respecté. L’édifice reconstruit, puis à nouveau détruit par un tremblement de terre en 1034, fut bien restauré grâce aux généreux subsides de l’Empereur Constantin Monomaque (1042). Aménagé par les Croisés en 1105, après un nouveau tremblement de terre, c’est sous cet aspect que le vénérable monument a subsisté jusqu’à nos jours, tout au moins dans son architecture.

C’est entre ses murs que se rencontrent aujourd’hui les représentants des rites byzantin, arménien, copte et latin, les pèlerins de toutes races et de toutes langues qui y vénèrent le lieu de notre Rédemption.

C’est la dédicace du 13 septembre 335 que nous célébrons en jour.

Sous le nom de Corneille, l’office byzantin semble vénérer en même temps deux personnages historiques:

Corneille, le centurion de la cohorte italique, que l’ange du Seigneur avertit d’aller trouver Pierre dans la ville de Joppé. Pierre eut à son sujet une vision extatique après laquelle il comprit « que Dieu ne fait pas acception des personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et pratique la justice lui est agréable » (Actes 10, 34). L’Esprit Saint descendit sur Corneille, et Pierre n’osa pas lui refuser le baptême. C’était la première fois qu’il acceptait de le conférer à un non-juif (Actes 10, 1-11, 18).

Le second Corneille fut Pape sous les empereurs Gallus et Volusien. C’est lui qui fit transférer des catacombes les corps des Apôtres Pierre et Paul, pour les faire inhumer aux lieux où ils avaient été martyrisés. Ce saint Pontife fut martyrisé en 253.

TROPAIRE DE LA VIGILE Mode 2

Nous te présentons, Seigneur, en manière d’intercession la vivifiante Croix que, dans ta bonté, tu nous as accordée, indignes que nous sommes. Sauve nos gouvernants et ta Cité qui te supplient, par ta Mère, ô seul Ami des hommes.

TROPAIRE DE LA DÉDICACE Mode 4.

Comme, du haut des cieux, tu as montré la splendeur du firmament, ainsi sur terre, tu as montré la beauté de la sainte demeure de ta gloire. Seigneur. Affermis-la pour les siècles des siècles et reçois les supplications qu’en elle, sans cesse, nous te présentons, par ta Mère, ô Vie et Résurrection de tous.

KONDAKION DE LA DÉDICACE Mode 4.

Tu as fait de l’Église un ciel resplendissant qui éclaire tous les fidèles. C’est pourquoi, debout dans cette sainte demeure, nous te crions : Affermis cette Maison, Seigneur.

Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby

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