DIMANCHE DES 318 PÈRES DU PREMIER CONCILE ŒCUMÉNIQUE DE NICÉE (7ème dimanche de Pâques)
Ce concile fut réuni en 325 à Nicée pour condamner les erreurs d’Arius, prêtre d’Alexandrie, qui soutenait que le Verbe n’est pas consubstantiel au Père.
Jadis, cette commémoraison était fixée au 29 mai (Ménologe de Basile) ; chez les Coptes, au 9 novembre, et chez les Syriens au 21 février. Le 17 juillet, ou le dimanche qui suit, a lieu une seconde commémoraison de ce concile.
Son transfert au dimanche qui suit l’Ascension a eu pour but de nous rappeler que celui qui est monté aux ci eux est le Verbe de Dieu fait homme, homme complet et Verbe consubstantiel au Père. Dans cette fête la liturgie cherche moins à honorer les 318 Pères du concile qu’à remercier Dieu qui, par leur entremise, a affermi la vraie foi. On se rappellera, dans un souci oecuménique, que par la foi de Nicée un grand nombre d’Églises séparées les unes des autres communient dans la doctrine fondamentale et essentielle du christianisme.
TROPAIRE DES SAINTS PÈRES Mode 8.
Infiniment glorifié es-tu. Christ notre Dieu, car tu as établi nos Pères comme des astres sur terre. Par eux, tu nous as tous amenés vers la vraie foi. Très miséricordieux, gloire à toi !
KONDAKION DE L’ASCENSION Mode 6.
Ayant accompli le plan providentiel sur nous, et uni la créature terrestre aux habitants du ciel, tu fus enlevé en gloire. Christ notre Dieu, sans nullement t’éloigner, mais demeurant inséparable et criant à ceux qui t’aiment : « Je suis avec vous et personne ne peut rien contre vous. »
12 MAI Mémoire de nos saints pères ÉPIPHANE,
évêque de Chypre, et de Saint GERMAIN, archevêque de Constantinople.
Saint Épiphane naquit vers 315 à Besanduc, petit bourg de Palestine, non loin d’Éleuthéropolis (Beit-Djibrin). Il embrassa la vie monastique sous la direction de Saint Hilarion, puis en Égypte. Il fonda un monastère où il groupa beaucoup de disciples sous sa direction. Il apprit l’hébreu, le copte, le syriaque, le grec et le latin, ce qui le fit surnommer le « Pentaglotte ». Il fut élu vers 367 évêque de Constantia, l’ancienne Salamine, dans l’île de Chypre. Il prêcha en 394 à Jérusalem contre l’Origénisme. Trompé par Théophile, archevêque d’Alexandrie, il vint à Constantinople mais, y ayant suscité des ennuis à Saint Chrysostome, il dut s’embarquer aussitôt pour Chypre et rendit son âme à Dieu durant le trajet, le 12 mai 403. De toutes ses œuvres, la plus estimée est sans contredit le « Panarion » ou « Boîte à remèdes » contenant la démonstration des vérités de la foi et la réfutation de 80 hérésies.
Saint Germain naquit à Constantinople sous l’empereur Héraclius (640-641). Son père, le patrice Justinien, était un homme illustre qui avait occupé de hautes fonctions politiques dans l’empire. Il fut mis à mort par le petit-fils d’Héraclius sous prétexte qu’il convoitait la couronne impériale, et son fils Germain fut mutilé et placé parmi le clergé de la Grande Église, en 668. Le Saint mérita par sa belle conduite d’être ordonné métropolite de Cyzique, vers 705/706, puis d’être promu en 715 au siège de Constantinople. Voyant l’empereur Léon l’Isaurien ardent à détruire les saintes Icônes, après avoir essayé en vain, par ses paroles et ses exhortations, de le détourner de son hérésie, le Saint déposa son Homophorion sur la Table Sainte et se retira en 730 dans sa maison privée. Il mourut vers 733, à un âge avancé, ayant dépassé les 91 ans. Il fut également hymnographe, témoin les nombreux stichères idiomèles signés de lui.
TROPAIRE Mode 4
Dieu de nos Pères, qui nous traites toujours selon ta clémence, ne détourne pas de nous ta pitié, mais, par leurs supplications, dirige en paix notre vie.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby