L’origine de la congrégation remonte à 1921, lorsque Dom Nève, Abbé de Saint-André près de Bruges, voulut fonder une congrégation de ” moniales apôtres ” qui partagerait le charisme de son abbaye : rayonner la vie monastique et implanter la vie bénédictine là où elle n’existe pas encore ou n’existe plus.
Il envoya les fondatrices se former à Angers, chez les soeurs bénédictines servantes des pauvres, et, le 21 mai 1921, les sept premières soeurs entrèrent au monastère Notre Dame de Béthanie à Loppem. Le nom ‘Béthanie’ a été choisi parce qu’il est le nom du village des amis de Jésus, Marthe, Marie et Lazare. Ce monastère s’insèrait dans la grande tradition du monachisme occidental et, dès le début, les sœurs participèrent avec les moines de l’Abbaye Saint-André à l’évangélisation du Katanga par l’implantation de la vie monastique au Congo.
Aujourd’hui la Congrégation est devenue la Congrégation des moniales bénédictines de la Reine des Apôtres, de droit pontifical depuis 1946. Elle est implantée dans les deux hémisphères : en Belgique, au Portugal, en Angola, en République démocratique du Congo (à Kinshasa et au Katanga), au Brésil : au Parana ( Mandirituba) et en Amazonie (Itacoatiara), et à Bethléem en Terre Sainte.
Chaque communauté garde au cœur le même charisme de rayonner la vie monastique et de témoigner de l’Evangile dans son milieu d’insertion.
L’histoire des moniales de Notre Dame des Apôtres s’intègre dans celle de l’Ordre de Saint Benoît.
Saint Benoît est né dans la région de Nursie au nord de l’Italie vers 490. Il commence par mener une vie d’ermite. Sa renommée lui attire de nombreux disciples qu’il regroupe à Subiaco en plusieurs monastères. La vie monastique s’organise et saint Benoît rédige une règle. Ses moines essaiment dans toute l’Europe, qu’ils évangélisent et à qui ils transmettent à la fois la culture chrétienne et la culture profane. Progressivement des monastères se fondent dans le monde entier. En 1964, Paul VI nomme saint Benoît Patron de l’Europe.