Enfin, dans la troisième partie de l’église, là où se tiennent les fidèles, sont représentés les grands mystères du Salut, fondateurs de notre foi: depuis la Nativité jusqu’à la Résurrection du Christ exprimée par l’icône de la descente aux Enfers, en passant par l’Annonciation, la Présentation au Temple, le Baptême, la Crucifixion, la descente de Croix, l’annonce de la Résurrection. Ces mystères insondables sont concentrés dans le même espace: ils expriment ainsi l’unité fondamentale de nos vies de baptisés, où tout ne fait plus qu’un dans l’Unique. Le moine est celui que Dieu appelle a devenir signe visible d’unité dans tout son être, par cette tension unitive de l’offrande de sa vie terrestre: “Trouve la paix en toi, dit Séraphin de Sarov, et des milliers autour de toi la trouveront”.
“L’église est comme un homme. Pour âme, elle a le sanctuaire, pour esprit l’autel divin, pour corps la nef. Elle est à l’image et à la ressemblance de l’homme qui lui-même est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Par sa nef, comme par un corps, elle propose l’acquisition d’une sagesse pratique; par le sanctuaire, comme par une âme, elle interprète spirituellement la contemplation; par l’autel divin comme par l’esprit, elle pénètre dans la vision de Dieu.
En retour, l’homme est une église mystique. Par la nef de son corps, il illumine ses puissances actives; par le sanctuaire de son âme, il offre à Dieu les essences spirituelles des choses; par l’autel de son esprit, il invoque le silence au coeur de la Parole divine, grande voix qui dépasse toute connaissance. Là, autant qu’il est permis à l’homme, il s’unit à la divinité et reçoit l’empreinte de sa fulgurante splendeur” Maxime le Confesseur, Mystagogie 6
“En ce jour, la Vierge met au monde, le Verbe qui transcende l’univers; et la terre abrite en une grotte, le Dieu trop haut pour notre entendement. Les bergers chantent sa gloire sur la terre comme les anges dans le Ciel. Vers Bethléem, l’étoile indique aux mages leur chemin, car pour nous vient en ce monde, un enfant nouveau-né, le Dieu d’avant les siècles, nouvel et éternel” Kondakion du 25 décembre
“Dis-nous Siméon, qui portes-tu dans tes bras pour être si joyeux dans le Temple? A qui t’adresses-tu en criant: puissè-je être délivré, maintenant que j’ai vu mon Sauveur! C’est celui qui est né d’une Vierge, c’est le Dieu véritable, le Verbe qui pour nous s’est incarné et qui sauve l’humanité. Prosternons-nous devant lui”
“En ce jour est suspendu à la croix celui qui suspendit la terre sur les eaux; d’une couronne d’épines, le Roi des anges est couronné, d’une pourpre dérisoire il est revêtu, lui qui revêt le ciel de nuées; celui qui dans le Jourdain a libéré Adam accepte les coups et les soufflets; l’Epoux de l’Eglise est percé de clous; d’une lance, le Fils de la Vierge est transpercé. Devant ta Passion nous nous prosternons ô Christ, devant ta Passion nous nous prosternons ô Christ, devant ta Passion nous nous prosternons ô Christ; montre-nous ta Résurrection” Antienne XV, matines du Vendredi Saint
“Ne me pleure pas ô mère, bien que tu aies vu gisant dans le tombeau le Fils que tu avais conçu de merveilleuse façon, car je ressusciterai et serai glorifié, et dans ma gloire divine j’esxalterai pour l’éternité les fidèles qui t’aiment et te magnifient”, Ode 9, samedi Saint
"Lorsque tu gisais dans le tombeau, Seigneur immortel, tu as brisé la puissance de l'Enfer, et tu es ressuscité victorieusement, ô Christ notre Dieu, ordonnant aux myrophores de se réjouir, visitant tes apôtres et leur donnant la paix, toi qui nous sauve en nous accordant la résurrection"
Kondakion de Pâques