Samedi de l’hymne acathiste en l’honneur de la Très Sainte Mère de Dieu (samedi de la 5e semaine de Carême)
Il semble que primitivement la fête actuelle était jointe à celle de l’Annonciation et avait pour but de remercier la Vierge de l’heureuse issue des guerres d’Héraclius. Quand l’Annonciation eut été, dans la suite fixée au 25 mars, on en détacha le souvenir des victoires d’Héraclius qu’on continua à commémorer un samedi de Carême. On n’en continua pas moins pour cela à chanter l’Hymne Acathiste, comme jadis, à la fête de l’Annonciation pour laquelle elle avait été sans doute composée par le mélode Romanos de Homs au VIe siècle. Dans la suite on ajouta le souvenir de toutes les autres interventions miraculeuses de Marie dans les guerres de l’empire byzantin, bastion de la chrétienté. Un Typicon du IXe siècle laissait encore le Patriarche libre de célébrer l’Acathiste le 4e ou 5e samedi du Carême.
C’est une grande fête de la Mère de Dieu dans l’Eglise byzantine. Hier soir, après complies, on a chanté dans toutes les églises l’Hymne Acathiste en entier.
16 MARS Mémoire du saint martyr SABINIUS l’Egyptien.
Saint Sabinus était originaire d’Egypte. Sous la menace de la persécution, il quitta sa maison, ses parents, ses richesses et tous les biens du monde pour se cacher hors de la ville dans un petit réduit, avec quelques autres chrétiens. Les idolâtres arrêtaient beaucoup de chrétiens, mais ils recherchaient surtout Sabinus et s’affligeaient de ne pouvoir le découvrir. Alors se présenta un mendiant, qui était allé quêter sa nourriture auprès du Saint, et leur dit : « Que me donnez-vous si je vous livre Sabinus ? » Ils lui donnèrent deux pièces de monnaie, le suivirent et purent arrêter le Saint dans sa cachette. Ils le lièrent et l’amenèrent au président. « Pourquoi, lui dit ce dernier, méprises-tu l’ordre des empereurs et des grands dieux et adores-tu un Dieu inconnu ? Le Saint répondit : « J’annonce plutôt un Dieu que toi-même tu dois confesser ». Alors, le Saint, après de multiples tortures, fut jeté dans le fleuve et mourut.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby