11 MARS Mémoire de notre saint père SOPHRONE patriarche de Jérusalem.
Saint Sophrone naquit à Damas, en Phénicie Libanaise, vers 550, de parents pieux et sages. Doué de belles qualités naturelles, il fut instruit dans toute la littérature profane et religieuse. Il vint à la laure de Saint Théodose sous l’archimandrite Georges, vers 578, puis s’en alla à Alexandrie en Egypte. Ambitionnant toujours de plus grandes connaissances, il rencontra le célèbre Jean Moschus et put ainsi réaliser son désir : les deux amis se communiquèrent mutuellement leur science. Sophrone se fit moine en Egypte en 580, puis revint de nouveau à la laure de Saint Théodose. En compagnie de Jean Moschus, il parcourut toute la Palestine et la Syrie de 600 à 606. Lors de l’invasion perse en Palestine en 606, il se réfugia à Alexandrie, où il fut guéri d’un larmoiement des yeux par les Saints Cyr et Jean ; en témoignage de sa reconnaissance, il consigna par écrit tous les miracles opérés par eux. Après la prise de la Ville Sainte par les Perses en 614, il partit pour Rome avec Jean Moschus, qui y mourut. Sophrone revint à la laure de Saint Théodose en 619 avec la dépouille de son ami et maître. Quand la Palestine fut délivrée par l’empereur Héraclius en 628, il partit de nouveau pour Alexandrie, auprès de Saint Jean l’Aumônier, et dénonça courageusement avec Saint Maxime le Confesseur l’hérésie des Monothélites. Il fut élu en 634, pour sa science et sa grande vertu, patriarche de Jérusalem. Après la fuite de l’armée romaine, il essaya vainement de sauver la Ville Sainte, et dut la livrer au calife Omar en 637. Il composa tant d’ouvrages et gouverna si bien son troupeau qu’il était regardé comme la bouche du Christ ; il mourut le 11 mars 638.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby