Ce Dimanche a pour Evangile Lc 18,9-14. Le Dimanche du Pharisien et du Publicain était à l’origine le troisième dimanche de Carême, ce dont témoignent encore les lectionnaires anciens (par exemple un lectionnaire melkite du XIème siècle (le Sinaï arabe arabe 116). Par la suite, on a rajouté lors des dimanches de Carême, des fêtes parfois assez tardives, qui ont rejeté les anciennes péricopes dominicales dans le temps de préparation au carême au début triode. C’est pourquoi l’on retrouve encore des développements de ce thème dans l’hymnographie de la troisième semaine du Triode.
Le pharisien n’est pas un tartuffe, un hypocrite. C’est un homme réellement vertueux. Le danger dans ce cas est de se fier à propre justice, ce qui entraîne à juger autrui. Car c’est là le péché du pharisien. La vraie componction – la conscience de sa propre faiblesse – interdit le jugement. Avec ces deux personnages, nous avons une anticipation des deux larrons : celui qui se sauve grâce à son humilité, et celui que le jugement entraîne.
21 JANVIER Mémoire de notre saint père MAXIME LE CONFESSEUR
et du saint martyr Néophyte.
Le divin Maxime naquit en 580 à Constantinople d’une noble famille, sous le règne de Tibère Constantin. Il occupa sous Héraclius la charge de premier secrétaire et de conseiller impérial. Vers 613-614, il abandonna les honneurs du siècle et entra dans un monastère de Chrysopolis (Scutari). En 626, les Perses ayant envahi Chrysopolis, il se réfugia en Afrique, en compagnie de Saint Sophrone, le futur patriarche de Jérusalem. Enflammé par son zèle divin comme par un feu, il vint à Rome en 646 et poussa le Pape Saint Martin à réunir un concile local pour condamner les chefs de l’hérésie impie des monothélites (649). Pour réfuter ces hérétiques, il composa des traités et des lettres, exposant les arguments et les textes scripturaires qui appuient la vérité de la foi orthodoxe ; il répandit ses écrits dans tout l’univers. En 653, il fut saisi à Rome et dut comparaître devant le patriarche de Constantinople, Paul, et l’ex-patriarche Pyrrhus, tous deux partisans de l’hérésie de l’empereur Constant. Il fut condamné et envoyé dans la forteresse de Bizye en Thrace en 655, puis à Perbères et, de là, en exil au Caucase, au pays des Lazes, où il mourut, plein de jours, le 13 août 662.
TROPAIRE DE SAINT MAXIME Mode 8
Guide de l’Orthodoxie, maître de piété et de sainteté, luminaire de l’univers, ornement des Pontifes inspirés de Dieu, sage Maxime, par tes enseignements tu as illuminé le monde entier, ô Lyre de l’Esprit. Prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
TROPAIRE DE NEOPHYTE Mode 4
Ton martyr, Seigneur, par son combat, a reçu de toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec ta force, il a terrassé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par ses supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby