Saint Martin naquit en Tyrrhénie, la Toscane actuelle, vers la fin du Vie ou le commencement du Vile siècle. Apocrisiaire du Siège Apostolique à Constantinople, il fut élu évêque de Rome en 649. Dans le mois d’octobre de cette même année, il convoqua un synode local au Latran contre les Monothélites : Théodore évêque de Pharan, Cyrus patriarche d’Alexandrie, et trois archevêques de Constantinople : Sergius (610-638), Pyrrhus (638-641) et Paul son successeur. Là il proclama la foi orthodoxe dans des lettres publiques, définit le dogme chrétien et rejeta l’hérésie, de concert avec le synode réuni par lui. Saint Sophrone de Jérusalem étant mort en 638 et le siège patriarcal de Jérusalem restant longtemps vacant, Saint Martin établit Jean évêque de Philadelphie topotérète des sièges d’Antioche et de Jérusalem troublés par les hérétiques, lui enjoignant « en vertu du pouvoir apostolique à lui confié par le Seigneur, par l’intermédiaire de Saint Pierre, de rectifier ce qui était défectueux et d’établir dans chaque ville des évêques, des prêtres et des diacres. » Il déposa Paul, archevêque de Thessalonique, qui avait acquiescé à l’hérésie. Alors l’empereur Constant le manda de Rome en 653, le déposa publiquement et l’emprisonna dans le prétoire, puis l’envoya en exil à Cherson en 655. Là il termina courageusement sa vie et s’endormit dans le Seigneur le 16 septembre 656.
Liturgicon, Missel byzantin à l’usage des fidèles, Mgr. Néophytos Edelby